En 2024, le karaté a été retiré du programme des Jeux Olympiques. Ce n’était pas une surprise pour tout le monde, mais pour les milliers d’athlètes, d’entraîneurs et de passionnés en France et partout dans le monde, c’était un coup dur. Le karaté avait fait son entrée aux Jeux de Tokyo 2020 - sa première et dernière apparition olympique - et maintenant, il est officiellement sorti du cercle des sports olympiques. Pourquoi ? Et qu’est-ce que cela change pour ceux qui pratiquent ce sport depuis des années ?
Le karaté, une entrée en fanfare, une sortie en silence
Le karaté a été ajouté aux Jeux de Tokyo en 2020 pour attirer un public plus jeune et renforcer la présence du Japon, pays d’origine du sport. Les organisateurs espéraient que les combats rapides, les katas spectaculaires et les médailles en or remportées par des athlètes comme Sandra Sánchez ou Antoine Pinto feraient du karaté un succès. Et ça a marché. Les audiences ont été bonnes, les réseaux sociaux ont explosé, et les médias ont parlé du sport avec enthousiasme. Mais les Jeux Olympiques ne sont pas faits pour plaire à tout le monde. Ils sont faits pour plaire à l’IOC - le Comité International Olympique.
L’IOC a toujours limité le nombre de sports olympiques à environ 32. Pour ajouter un nouveau sport, il faut en retirer un autre. Le karaté, malgré son succès populaire, n’a pas eu les soutiens institutionnels nécessaires. Contrairement au surf ou au skateboarding, qui bénéficient d’un écosystème commercial puissant et d’une image de jeunesse très forte, le karaté reste perçu comme un sport traditionnel, souvent lié à des écoles et des fédérations nationales. Il n’a pas de ligue professionnelle mondiale, pas de partenariats avec des marques de sport massives, et pas de stratégie de marketing digital agressive.
Les raisons officielles du retrait
L’IOC a déclaré que le karaté avait été retiré pour « permettre la diversité des sports et l’équilibre entre les disciplines ». En clair, il fallait faire de la place à d’autres sports. Pour Paris 2024, le comité d’organisation a proposé l’escalade, le breakdance et le surf. L’IOC a validé ces choix. Le karaté, lui, n’a pas été retenu. Ce n’est pas une question de qualité. Ce n’est pas une question de popularité. C’est une question de pouvoir, de financement, et de logistique.
Le karaté olympique se joue en deux disciplines : le kumite (combat) et le kata (forme). Le kumite a été critiqué pour sa difficulté à être jugé objectivement. Les points sont attribués par des juges, et les décisions sont souvent contestées. Le kata, bien que spectaculaire, est perçu comme trop subjectif. Les juges évaluent la technique, l’expression, la rythmicité - des critères qui ne se traduisent pas facilement en chiffres. Pour l’IOC, cela fait trop de risques d’arbitrages controversés. Et dans un monde où la transparence est devenue une exigence, le karaté n’a pas su s’adapter.
Qu’en est-il des athlètes ?
Imaginez un athlète qui a travaillé pendant 15 ans pour être sélectionné pour les Jeux Olympiques. Il a sacrifié sa vie sociale, ses études, ses loisirs. Il a souffert de blessures, d’insomnies, de doutes. Et maintenant, on lui dit : « Ce sport n’est plus olympique. »
En France, plus de 300 000 licenciés en karaté sont concernés. Beaucoup d’entre eux sont des jeunes de 12 à 18 ans qui rêvent de porter le maillot tricolore. Pour eux, le retrait du karaté des Jeux est une déception. Mais ce n’est pas la fin du monde. Les clubs continuent de fonctionner. Les championnats nationaux et européens existent toujours. La Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées (FFKDA) a annoncé qu’elle allait renforcer les programmes de formation, les partenariats avec les écoles, et les campagnes de communication pour maintenir l’intérêt du public.
Des athlètes comme Sarah Lefort, médaillée mondiale en kata, ont déclaré : « Je ne vais pas arrêter de pratiquer parce que les Jeux ne sont plus là. Le karaté, c’est plus qu’une médaille. C’est une discipline, une philosophie. »
Le karaté n’est pas mort, il change
Le retrait olympique a forcé le karaté à repenser son avenir. Il ne peut plus compter sur les financements publics liés aux Jeux. Il doit désormais se construire un modèle économique autonome. Des fédérations en Espagne, au Brésil et au Japon ont déjà commencé à créer des ligues professionnelles. Des tournois internationaux avec des prix en argent sont organisés. Des plateformes de streaming proposent des retransmissions en direct. Le karaté se tourne vers le numérique, vers les réseaux sociaux, vers les jeunes générations.
En France, la FFKDA a lancé « Karaté Next », un programme pour moderniser les clubs. Les salles sont rénovées, les entraînements sont plus dynamiques, les vidéos d’entraînement sont mises en ligne sur YouTube. Les jeunes peuvent désormais suivre des défis en ligne, participer à des compétitions virtuelles, et même gagner des récompenses en crypto-monnaie dans certains projets pilotes.
Le karaté n’est plus un sport de l’ombre. Il devient un sport de la scène. Et cette transformation, même si elle est douloureuse, pourrait le rendre plus fort qu’avant.
Que faire maintenant ?
Si vous pratiquez le karaté, vous n’avez pas perdu votre sport. Vous avez juste perdu un objectif. Mais il en existe d’autres. Vous pouvez :
- Participer aux championnats nationaux et européens organisés par la FFKDA
- Rejoindre une ligue amateur ou semi-pro dans votre région
- Créer ou suivre des défis sur TikTok ou Instagram avec le hashtag #KaratéSansJeux
- Enseigner le karaté à des enfants dans votre club local
- Participer à des stages internationaux avec des maîtres japonais ou espagnols
Le karaté n’a pas besoin des Jeux Olympiques pour exister. Il a existé pendant des siècles avant 2020. Il continuera d’exister après 2024.
Les autres sports retirés en 2024
Le karaté n’est pas le seul sport à avoir été éliminé. Le baseball et le softball ont aussi été retirés après Tokyo 2020, mais ils sont revenus pour Paris 2024 grâce à la pression du Japon et des États-Unis. Le karaté n’a pas eu ce soutien politique. D’autres sports comme la luge, le curling ou le biathlon n’ont jamais été en danger - ils ont des ligues puissantes, des sponsors, et des médias qui les suivent. Le karaté, lui, a dû se battre seul.
Le karaté dans le monde aujourd’hui
En 2025, le karaté est pratiqué dans plus de 150 pays. Le Japon reste le cœur historique, mais le Brésil, la France, l’Espagne et l’Italie sont devenus des puissances. La Fédération Mondiale de Karaté (WKF) compte plus de 10 millions de licenciés. Les championnats du monde se déroulent chaque année, avec des milliers de participants. Le karaté n’a pas disparu. Il a simplement quitté le stade olympique pour retrouver sa place dans les salles, les rues, et les cœurs de ceux qui le pratiquent avec passion.
Pourquoi le karaté a-t-il été retiré des Jeux Olympiques en 2024 ?
Le karaté a été retiré pour faire de la place à d’autres sports comme le breakdance et l’escalade, choisis par le Comité International Olympique pour attirer un public plus jeune. Malgré un bon accueil à Tokyo 2020, le karaté manquait de soutien institutionnel, de financements privés et d’un système de jugement perçu comme trop subjectif, ce qui le rendait moins attrayant pour l’IOC.
Le karaté va-t-il revenir aux Jeux Olympiques en 2028 ?
Pour l’instant, aucune candidature officielle n’a été déposée pour Los Angeles 2028. Le Comité International Olympique a déjà validé 29 sports pour cette édition, et le karaté n’est pas sur la liste. Un retour est possible, mais il faudrait que la Fédération Mondiale de Karaté présente un plan solide avec des financements, une gouvernance transparente et un système de jugement automatisé.
Le karaté est-il toujours pratiqué en France après son retrait ?
Oui, le karaté est toujours très présent en France. La Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées (FFKDA) compte plus de 300 000 licenciés. Les clubs continuent de fonctionner, les championnats nationaux se déroulent chaque année, et des initiatives comme « Karaté Next » visent à moderniser l’enseignement et à attirer les jeunes via les réseaux sociaux.
Le karaté est-il un sport violent ?
Non, le karaté n’est pas un sport violent. Le kumite (combat) est encadré par des règles strictes : les coups sont contrôlés, les protections obligatoires, et les points sont attribués selon la technique, pas la force. Le kata (forme) est une discipline de précision et d’expression. Le karaté enseigne le contrôle de soi, la discipline et le respect - des valeurs bien plus importantes que la violence.
Où peut-on voir des compétitions de karaté en 2025 ?
Les principales compétitions en 2025 sont le Championnat d’Europe de Karaté à Bruxelles, le Championnat du Monde à Dubaï, et les tournois nationaux organisés par la FFKDA en France. Des événements comme le « Karaté Open » à Lyon ou à Marseille attirent des milliers de spectateurs. Vous pouvez aussi suivre les compétitions en direct sur la chaîne YouTube officielle de la WKF.
Quentin Dsg
novembre 16, 2025 AT 07:37Le karaté, c’est pas mort, il se réinvente. J’ai vu un gamin de 14 ans faire un kata sur TikTok avec un fond de trap français, et ça a fait 2 millions de vues. Les Jeux, c’était une vitrine, pas la vie. Le vrai karaté, c’est dans les salles de quartier, avec les vieilles tapis usés et les maîtres qui crient « KI-AI ! » à tue-tête. On continue. Point.
Jacques Bancroft
novembre 17, 2025 AT 13:39Oh, encore une fois, le sport populaire qui n’a pas de lobby. Le karaté, c’est le pauvre cousin du surf et du breakdance, ces sports qui ont des marques qui les financent, des influenceurs qui les glorifient, et des comités qui les protègent. Le karaté, lui, c’est des vieux en kimono qui récitent des principes bouddhistes dans un coin de salle municipale. Pas assez « cool ». Pas assez « viral ». Pas assez « capital ». L’IOC ne veut pas de philosophie, il veut des clips Instagram. Et le karaté, il refuse de devenir un TikTok. Il préfère mourir debout que vivre en story.
Emilie Arnoux
novembre 18, 2025 AT 15:06je suis karateka depuis 10 ans et jai jamais vu un olympique mais jai vu des gosses qui pleuraient quand ils ont appris la nouvelle… c’est pas juste. mais je vais continuer à aller en cours, même si c’est juste pour respirer et me rappeler que la vie c’est pas que des medailles. #karateSansJeux
Emeline Louap
novembre 20, 2025 AT 02:31Le retrait du karaté est une tragédie esthétique autant que sportive. Le kata, ce n’est pas une danse, c’est une poésie en mouvement - chaque geste, une syllabe ; chaque transition, une métaphore. Le kumite, c’est un dialogue silencieux entre deux âmes qui se mesurent sans haine. L’IOC, lui, ne comprend pas le silence. Il ne comprend que le bruit, le spectacle, le like. Il a choisi le breakdance parce qu’il est bruyant, coloré, et facile à vendre. Mais le karaté ? Il est profond. Il ne crie pas. Il respire. Et c’est peut-être pour ça qu’il a été éliminé. Parce que dans un monde qui hurle, les silences sont les premiers à être effacés.
Vincent Lun
novembre 21, 2025 AT 05:03bon ok mais le karaté c’est quand même un truc de vieux qui veut pas changer. les jeunes veulent du dynamique, du rapide, du qui fait buzz. le kata c’est bien mais c’est pas du sport, c’est du théâtre. et le kumite ? les juges se trompent tout le temps. franchement, l’IOC a bien fait de le virer. c’est pas une question de justice, c’est une question de logique.
Stéphane Evrard
novembre 21, 2025 AT 07:12On a perdu un sport, mais on a pas perdu une culture. Le karaté n’a jamais été fait pour les médailles. Il a été fait pour les gens qui cherchent à se connaître. Les Jeux Olympiques, c’est un concours de qui a le plus de sponsors. Le karaté, lui, c’est un chemin. Et les chemins, on les suit même quand les panneaux disparaissent. Je continue d’entraîner mes élèves. Pas pour la gloire. Pour eux. Pour la paix. Pour la discipline. Et ça, personne ne peut l’enlever.
Pierre Dilimadi
novembre 22, 2025 AT 17:33En Afrique, on pratique le karaté aussi. Pas pour les Jeux. Pour les enfants. Pour apprendre à se respecter. Les clubs là-bas n’ont pas de tapis neufs, mais ils ont des cœurs pleins. Le karaté ne meurt pas quand les médias l’oublient. Il vit dans les mains des enfants qui se courbent avant de frapper. Merci aux maîtres. Vous êtes les vrais héros.
Lucile Dubé
novembre 22, 2025 AT 22:35Je pleure. J’ai pleuré. J’ai pleuré comme une gosse. J’ai mis mon kimono ce matin et j’ai fait mon kata seul dans le salon. Et j’ai senti mon père qui me regardait. Il est mort l’année dernière. Il m’a appris le karaté. Et maintenant, il n’y a plus d’or olympique pour lui. Je suis détruite.
James Swinson
novembre 23, 2025 AT 09:25Je vois beaucoup de gens dire que le karaté est mort. Non. Il est juste en transition. Il ne se bat plus pour une médaille d’or, il se bat pour rester humain. Les clubs modernisent, les jeunes créent des défis sur TikTok, les maîtres transmettent sans attendre de reconnaissance. Ce n’est pas un échec, c’est une renaissance. Et si l’IOC ne veut plus de nous, tant mieux. Ça nous libère. On n’a plus besoin de leur validation. Le vrai pouvoir, c’est de continuer malgré tout. Alors allez dans votre salle. Faites votre kata. Respirez. Et montrez-leur que le karaté ne se mesure pas en médailles, mais en présence.
Magaly Guardado-Marti
novembre 23, 2025 AT 21:20Je vais être honnête : le karaté olympique était une farce. Les juges, les règles, les points arbitraires - c’était du spectacle pour les riches. Mais ce n’est pas le karaté réel. Le vrai karaté, c’est celui qui se pratique dans les sous-sols, sans tapis, sans caméra, sans sponsor. Ceux qui disent qu’il est mort, ils n’ont jamais mis les pieds dans une salle de quartier. Le karaté n’a pas besoin de l’IOC. L’IOC a besoin du karaté pour se donner une âme. Et il l’a rejetée. C’est lui qui est mort. Pas nous.
Rene Pérez Vázquez
novembre 25, 2025 AT 04:45Je suis désolé de devoir dire ça, mais le karaté olympique était une imposture. Les katas étaient jugés par des gens qui ne comprenaient rien à la forme traditionnelle, et les combats étaient truqués par des règles qui favorisaient les athlètes les plus agressifs, pas les plus techniques. Le retrait est une victoire pour la pureté du sport. Le karaté traditionnel n’a jamais voulu être olympique. Il a été imposé par des bureaucrates qui pensaient qu’un sport japonais pouvait être vendu comme un produit de luxe. Maintenant, il peut reprendre sa dignité. Merci, IOC. Vous avez fait le travail pour nous.
Quentin Dsg
novembre 27, 2025 AT 02:12Je viens de voir un gars de 65 ans faire un kata devant un immeuble à Marseille, avec un sac en plastique comme ceinture. Il souriait. Personne ne le filmait. Personne ne l’applaudissait. Mais il était là. Et il était libre. C’est ça, le karaté. Pas les Jeux. Pas les médias. Juste lui. Et ça, personne ne peut l’arrêter.