Quand on parle de conviction voting, un processus de reconnaissance par consensus parmi les maîtres expérimentés dans les arts martiaux traditionnels. Ce n’est pas un vote public, ni un classement basé sur des points. C’est une décision prise en silence, par ceux qui ont passé des décennies à enseigner, à observer, et à vivre le karaté au quotidien. C’est la manière dont un sensei, un enseignant reconnu dans un dōjō devient shihan, un maître éminent dont l’autorité vient de la profondeur de son expérience, pas d’un ceinture. Ce n’est pas quelque chose qu’on demande. On ne le reçoit pas parce qu’on a passé un examen. On le gagne parce que les autres, les vrais, ceux qui ont vu tout ce qu’on a traversé, décident ensemble que vous avez atteint un autre niveau.
Le conviction voting ne s’applique pas à tout le monde. Il ne concerne que les rares qui ont déjà dépassé les grades traditionnels. C’est là que ça devient différent du sport. Dans une compétition, on gagne des médailles. Dans le karaté traditionnel, on gagne du respect — et ce respect, on ne le donne pas à n’importe qui. Un hanshi, un titre honorifique réservé aux maîtres de très haut niveau, souvent à la fin de leur carrière, ne se décerne pas. Il se reconnaît. Et ce reconnaître, c’est un acte collectif. C’est un silence qui dit plus que n’importe quel discours. C’est ce qui sépare un bon entraîneur d’un véritable pilier de la discipline. Ce n’est pas lié au nombre de katas que vous savez, ni à la vitesse de vos coups. C’est lié à la clarté de votre enseignement, à votre calme face à l’adversité, à la manière dont vous avez aidé les autres à grandir.
Vous avez peut-être vu des vidéos de compétitions, des karatékas qui sautent, frappent fort, et remportent des titres. Mais le conviction voting, lui, se déroule dans les coulisses. Dans les réunions après l’entraînement. Dans les échanges entre anciens qui se parlent en japonais, sans micro, sans caméra. C’est là que les vraies décisions sont prises. Et c’est aussi pourquoi beaucoup de gens ne le comprennent pas. Parce qu’il ne se voit pas. Il ne se mesure pas. Il se ressent.
Si vous avez déjà suivi un sensei qui ne parle jamais de lui, qui ne cherche pas la reconnaissance, mais qui, chaque jour, corrige un élève avec patience, qui reste là même quand tout le monde est parti, vous savez déjà ce que ça veut dire. Ce n’est pas un titre. C’est une présence. Et c’est ce que le conviction voting reconnaît. Dans cette collection d’articles, vous trouverez des témoignages, des analyses et des histoires sur les figures qui ont marqué le karaté — non pas parce qu’elles ont gagné des titres, mais parce qu’elles ont changé la vie de ceux qui les ont rencontrés. Des maîtres comme Funakoshi, Oyama, Miyagi… Ils n’ont pas cherché à être les meilleurs. Ils ont juste été eux-mêmes. Et c’est ça, au fond, le vrai sens du conviction voting.
Découvrez comment le voting quadratique et le voting par conviction réinventent la gouvernance des DAO en luttant contre la domination des gros porteurs. Des mécanismes mathématiques à l'usage réel, en passant par les coûts et les limites.
novembre 17 2025