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Quelles sont les 18 arts martiaux les plus pratiqués dans le monde ?

Il y a des centaines d’arts martiaux dans le monde, mais seulement une poignée sont pratiqués par des millions de personnes. Quand on demande quelles sont les 18 arts martiaux, ce n’est pas une liste officielle - c’est une réponse pratique à une question courante : quels styles sont réellement présents, reconnus, et enseignés à grande échelle aujourd’hui ?

Le karaté : plus qu’un simple coup de poing

Le karaté est sans doute l’un des arts martiaux les plus connus. Il vient d’Okinawa, au Japon, et s’est répandu dans le monde entier après la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas juste une série de coups. Le karaté enseigne la discipline, le contrôle de la respiration, et la précision. Des millions de pratiquants suivent les lignes du Shotokan, du Goju-Ryu, ou du Wado-Ryu. Il est même devenu un sport olympique en 2020. Ce n’est pas un art de rue - c’est un système complet de mouvements, de katas, et de kumite.

Le taekwondo : la puissance des jambes

Originaire de Corée, le taekwondo se distingue par ses coups de pieds rapides et hauts. Les enfants comme les adultes apprennent à frapper avec la pointe du pied, à sauter en l’air pour frapper la tête, et à maintenir l’équilibre sur une jambe. Il est enseigné dans plus de 200 pays. La fédération mondiale (WT) organise des compétitions où les points sont décernés automatiquement grâce à des gilets électroniques. Ce n’est pas du spectacle - c’est une science du déplacement et de la distance.

Le jiu-jitsu brésilien : le combat au sol

Le jiu-jitsu brésilien (BJJ) est né du judo japonais, mais il a évolué différemment. Là où le judo vise à jeter l’adversaire, le BJJ vise à l’immobiliser au sol. Les pratiquants apprennent à contrôler, à soumettre, et à échapper à des prises. C’est l’art des plus petits contre les plus grands. Des combattants comme Royce Gracie l’ont rendu célèbre dans les premiers UFC. Aujourd’hui, des écoles de BJJ existent dans chaque grande ville. Ce n’est pas une lutte - c’est un échiquier vivant où chaque mouvement compte.

Le kung fu : l’ancêtre chinois

Kung fu n’est pas un seul art, mais un ensemble de centaines de styles chinois. Le tai chi, le shaolin, le wing chun, le baguazhang - tous sont des branches du kung fu. Certains imitent les animaux : le tigre, le serpent, le crane. D’autres se concentrent sur la fluidité, comme le tai chi, qui ressemble à une danse lente. Le kung fu n’est pas fait pour les compétitions. Il est lié à la philosophie, à la méditation, et à la santé. Beaucoup de personnes le pratiquent pour calmer l’esprit, pas pour se battre.

L’aïkido : la voie de la harmonie

L’aïkido est différent. Il ne cherche pas à frapper. Il cherche à détourner l’énergie de l’attaquant. Les mouvements sont circulaires, doux, mais puissants. Ce n’est pas un art de combat agressif - c’est un art de pacification. Créé par Morihei Ueshiba après la Seconde Guerre mondiale, il est souvent pratiqué par des personnes qui veulent apprendre à gérer la violence sans en être violentes. Les prises semblent magiques : un simple tour du poignet suffit à faire tomber un adversaire plus grand. C’est de la physique appliquée à la paix.

Le judo : la voie douce

Le judo, créé par Jigoro Kano au Japon en 1882, est l’un des premiers arts martiaux modernes. Il se base sur deux principes : « maximiser l’efficacité avec le minimum d’effort » et « s’entraider pour progresser ». Les techniques de projection sont nombreuses : seoi nage, osoto gari, harai goshi. Le judo est aussi un sport olympique. Les combats durent 4 minutes. Le but n’est pas de blesser - c’est de maîtriser. Beaucoup de parents choisissent le judo pour leurs enfants parce qu’il enseigne le respect, la discipline, et la confiance en soi.

Pratiquant de capoeira en pleine action avec un coup de pied aérien entouré de musiciens et de spectateurs.

Le capoeira : la danse qui combat

Originaire du Brésil, la capoeira a été créée par les esclaves africains pour se défendre sans éveiller les soupçons. Elle ressemble à une danse, avec des mouvements circulaires, des roulades, et des coups de pieds balayants. Mais derrière les pas de danse, il y a des attaques réelles. Les musiciens jouent du berimbau, et les pratiquants chantent des chansons en portugais. Ce n’est pas un spectacle - c’est une forme de résistance devenue art. Aujourd’hui, des écoles de capoeira existent en Europe, en Asie, et en Amérique du Nord.

Le krav maga : la défense réelle

Le krav maga vient d’Israël. Il a été développé pour l’armée, puis adapté pour la police et les civils. Ce n’est pas un art traditionnel. Il n’a pas de katas, pas de ceintures, pas de règles. Il est conçu pour terminer une attaque rapidement : coups aux yeux, aux testicules, aux artères du cou. Il enseigne à se défendre contre des armes, à éviter les prises, à fuir. Ce n’est pas un sport - c’est un outil de survie. Des centaines de milliers de personnes le pratiquent pour se sentir en sécurité dans la vie quotidienne.

Le silat : l’art des îles

Le silat est pratiqué en Indonésie, en Malaisie, et à Singapour. Il est souvent méconnu en Occident, mais c’est l’un des arts martiaux les plus anciens d’Asie du Sud-Est. Les mouvements sont rapides, fluides, et souvent cachés - des coups de coudes, des projections, des armes comme le kris (dague courbe). Certains styles utilisent des mouvements de serpent ou de tigre. Le silat n’est pas seulement une technique de combat - il est lié à la spiritualité, à la musique, et à la culture locale. Dans certaines régions, les jeunes apprennent le silat avant de savoir lire.

Le muay thai : les huit membres armés

Le muay thai vient de Thaïlande. On l’appelle « l’art des huit membres armés » : les deux poings, les deux pieds, les deux genoux, et les deux coudes. Ce n’est pas un sport de boxe - c’est une forme de combat brutal et efficace. Les combattants utilisent des bandes de coton tissé (kruang) autour des mains. Les combats durent cinq rounds de trois minutes. Les coups de genoux sont particulièrement redoutables. Des milliers de Thaïlandais commencent le muay thai dès l’âge de 6 ans. Ce n’est pas un sport pour les amateurs - c’est une école de vie.

Le kendo : la voie du sabre

Le kendo est la version moderne du kenjutsu, l’art du sabre japonais. Les pratiquants portent une armure (bogu) et utilisent un shinai, un sabre en bambou. Les coups sont portés à la tête, au torse, ou aux poignets. Le kendo n’est pas une lutte physique - c’est un entraînement mental. La respiration, la concentration, et le respect sont plus importants que la force. Les compétitions sont silencieuses, mais intenses. Des centaines de milliers de Japonais pratiquent le kendo dans les écoles, les universités, et les clubs.

Le xingyi : le style qui imite la forme

Le xingyi est un style de kung fu interne qui se concentre sur cinq éléments : métal, eau, bois, feu, et terre. Chaque élément correspond à une forme de mouvement : le poing en forme de marteau, le pas en forme de dragon, etc. Ce n’est pas un art de combat rapide - c’est un art de puissance linéaire. Les mouvements sont directs, simples, mais extrêmement puissants. Les maîtres disent que le xingyi n’est pas appris - il est découvert. Beaucoup de pratiquants passent des années à travailler un seul mouvement.

Silhouette d'un guerrier entouré de 18 symboles lumineux représentant les arts martiaux les plus pratiqués dans le monde.

Le baguazhang : la danse des huit trigrammes

Le baguazhang est un kung fu interne qui se distingue par ses déplacements circulaires. Les pratiquants marchent en cercle, en changeant constamment de direction. Ce n’est pas une danse - c’est une méthode pour détourner les attaques et se positionner derrière l’adversaire. Les mains sont en forme de paume, et les mouvements sont lents au début, puis rapides. Ce style est souvent combiné avec le tai chi. Il est connu pour développer la coordination, la souplesse, et la perception spatiale.

Le hapkido : l’art coréen complet

Le hapkido est un art martial coréen qui combine les techniques de jiu-jitsu, de taekwondo, et de kung fu. Il enseigne les projections, les clés articulaires, les coups de pied, et les attaques aux points vitaux. Ce n’est pas un art de compétition - c’est un art de contrôle. Les pratiquants apprennent à utiliser la force de l’adversaire contre lui-même. Il est souvent enseigné aux forces de l’ordre en Corée du Sud. Ce qui le rend unique, c’est son équilibre entre douceur et brutalité.

Le pentjak silat : l’art des armes

Pentjak silat est une variante du silat qui met l’accent sur les armes : couteaux, bâtons, chaînes, et même des objets du quotidien comme un parapluie ou une ceinture. Il est pratiqué dans les régions rurales de l’Indonésie et de la Malaisie. Les mouvements sont rapides, imprévisibles, et souvent violents. Ce n’est pas un art pour les débutants - c’est un art de survie. Des maîtres enseignent encore en secret, dans des cours cachés, transmettant des techniques qui n’ont pas été documentées.

Le systema : le secret russe

Le systema vient de Russie. Il a été développé pour les forces spéciales, mais il est maintenant accessible aux civils. Ce n’est pas un art avec des formes fixes. Il se concentre sur la respiration, la détente, et la gestion de la peur. Les mouvements sont fluides, comme l’eau. Il n’y a pas de ceintures, pas de compétitions. Les pratiquants apprennent à rester calmes même sous pression. Des anciens combattants disent que le systema n’est pas un art - c’est une manière d’être.

Le eskrima : les armes des Philippines

L’eskrima (aussi appelé arnis ou kali) est l’art martial des Philippines. Il utilise des bâtons, des couteaux, et des lames. Les techniques sont rapides, précises, et très efficaces. Ce n’est pas un art de spectacle - c’est un art de rue. Les pratiquants apprennent à utiliser n’importe quel objet comme arme : un stylo, une bouteille, une chaise. L’eskrima est enseigné dans les écoles militaires et policières. Il est l’un des rares arts martiaux où l’entraînement commence avec une arme, pas avec les mains.

Les 18 arts martiaux : une liste vivante

La liste des 18 arts martiaux n’est pas figée. Elle change selon les pays, les époques, et les cultures. Ce que vous voyez ici, c’est une sélection des plus répandus, des plus influents, et des plus pratiqués aujourd’hui. Certains sont des sports olympiques, d’autres sont des systèmes secrets. Certains se pratiquent en tenue traditionnelle, d’autres en t-shirt et short. Tous ont un point commun : ils transforment le corps, l’esprit, et parfois la vie.

Si vous cherchez à commencer, ne choisissez pas le plus violent. Choisissez celui qui vous parle. Le karaté pour la discipline. Le jiu-jitsu pour la stratégie. Le tai chi pour la paix. Le krav maga pour la sécurité. Chaque art a sa voie. Et chaque voie commence par un seul pas.

Quelle est la différence entre un art martial et un sport de combat ?

Un art martial est un système complet qui inclut des techniques de combat, mais aussi de la philosophie, de la discipline, et parfois des pratiques spirituelles. Un sport de combat, comme la boxe ou le judo, se concentre sur les règles, les compétitions, et les points. Tous les sports de combat peuvent venir d’un art martial, mais tous les arts martiaux ne sont pas des sports.

Quel est l’art martial le plus efficace pour la défense personnelle ?

Le krav maga est conçu spécifiquement pour la défense personnelle. Il ne se soucie pas des règles, des esthétiques, ou des traditions. Il enseigne à désarmer, à fuir, et à neutraliser une menace rapidement. Mais le jiu-jitsu brésilien et le systema sont aussi très efficaces dans des situations réelles, surtout si vous êtes plus petit ou moins fort que votre adversaire.

Peut-on pratiquer deux arts martiaux en même temps ?

Oui, mais ce n’est pas toujours recommandé pour les débutants. Apprendre deux styles en même temps peut créer de la confusion, surtout si les techniques sont opposées - comme le karaté (frapper directement) et le tai chi (détourner). Il vaut mieux maîtriser un art avant d’en commencer un autre. Certains pratiquants avancés combinent le jiu-jitsu avec le muay thai, par exemple, pour avoir une approche complète au sol et debout.

Quel âge faut-il avoir pour commencer un art martial ?

On peut commencer à tout âge. Des enfants de 4 ou 5 ans suivent des cours de karaté ou de taekwondo pour apprendre la discipline. Les adultes de 50 ans ou plus pratiquent le tai chi ou le aïkido pour la santé. Ce qui compte, ce n’est pas l’âge, mais la motivation. Certains maîtres disent que le meilleur moment pour commencer est « hier ». Le deuxième meilleur moment, c’est aujourd’hui.

Les arts martiaux aident-ils vraiment à perdre du poids ?

Oui, mais pas comme un régime. Les arts martiaux brûlent des calories grâce à l’activité physique intense. Le muay thai peut faire perdre jusqu’à 800 calories par heure. Le judo et le BJJ demandent une endurance et une force constantes. Mais l’effet le plus puissant est psychologique : vous devenez plus discipliné, vous mangez mieux, vous dormez mieux. C’est un changement de mode de vie, pas juste une activité sportive.

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